Le tango argentin, une danse qui se déguste !

 Ça y est, je me lance !

Je suis actuellement dans le train de retour à Reims depuis Tarbes. Au fur et à mesure que les paysages défilent en même temps que mes pensées, et peut-être sous l'influence directe de mon ami Remi Hess qui rédige à merveille un ou plusieurs journaux chaque jour, me voilà à me lancer un défi : celui de partager avec vous mon ressenti des derniers jours passés au Festival Tarbes en Tango, ainsi que quelques réflexions sur le tango argentin. Ce festival a fermé ses portes hier.
C'est un festival incontournable, le plus important en France puisqu'il réunit plusieurs milliers de personnes sur une dizaine de jours. La ville respire et danse dans ses rues et lieux emblématiques accrochée au souffle du bandonéon.
Il y en a pour tout le monde : cinéma, concert, spectacles, stages et milongas de 14h à 5h du matin pour les plus courageux, ou les plus fous et addicts !
J'y ai passé quelques jours après une absence de 11 ans. Des changements me demanderez-vous ? À y réfléchir, non. La qualité des intervenants, des prestations et de l'organisation était déjà remarquable. En fait le changement était plutôt de mon côté.
Contrairement à d'autres tangueros, je ne me suis pas lancée à corps perdu dans les milongas (ce que je faisais par le passé). Non, j'ai préféré, à la manière du dessert réalisé par un maître chocolatier, DÉGUSTER !
À mon avis, seul le recul qui amène à la conscientisation, permet d'accéder au réel goût des choses.
Dans un précédent post que j'avais repartagé, j'avais corroboré le fait que mettre l'interrupteur sur le mode "lâcher prise" permettait d'accéder à une forme de sérénité.
Le lâcher prise dans le monde de la danse se révèle parfois difficile car c'est un milieu possiblement générateur de frustrations (désir de danse inassouvi, dialogue difficile avec le/la partenaire, manque de parité, délit de vieillesse apparente, etc.).
Je me suis dit "lâche prise", "je suis heureuse d'être à Tarbes, de participer aux activités du festival, de redécouvrir le jardin Massey, l'immense Halle Marcadieu, etc.
Peut-être est-ce dû à cette sensation étrange de retour aux sources, de voyage dans le passé.
Le passé est revenu à moi au fur et à mesure du séjour, la carte des rues s'est redessinée dans ma tête. Le fait de me déplacer à pied m'y a aidée.
Au fil du séjour, je me suis rendu compte de l'analogie entre cette durée nécessaire à la réminiscence et le temps nécessaire à l'apprentissage du tango argentin.

La despedida, dernière milonga sous la chaleur
Milonga au Jardin Massey

Le tango argentin c'est quelque part l'art de la patience.
Celles et ceux qui ne connaissent pas le tango argentin pourraient se dire qu'il suffit de prendre quelques cours pour apprendre des figures comme dans d'autres danses de couple.
En dehors du fait que c'est une culture à part entière, qu'il y a trois genres musicaux correspondants à trois danses (tango, valse, milonga), c'est une danse d'improvisation et de créativité. C'est là où tout se complexifie.
Le tango argentin implique un langage corporel commun, un dialogue continu entre les partenaires. Camille Bourn et Mikael Cadiou parlent "d'une conversation dansée" dans le titre qu'ils ont donné à leur livre commun "Le tango argentin, comme une conversation dansée" chez L'Harmattan.
Pour parvenir au confort de chacun dans l'étreinte, à une interprétation musicale aboutie dans l'improvisation, sachant que chaque genre musical est riche d'un panel de compositeurs différents et variés et que chacun danse avec son bagage technique, son aisance corporelle, sa sensibilité et fibre émotionnelle, ses croyances et ses limites, cela demande du temps.
Il y a une réelle dimension humaine dans le tango argentin.
Comme dit Francis Bauchet, le tango argentin est un petit chemin de tango, un petit chemin vers soi. D'où le nom qu'il a donné à son association « Caminito de Tango » au moment de sa création en 2016.
Or tout chemin vers soi est le chemin d'une vie et se vit pleinement à chaque instant, en conscience.
Dans mes cours de tango argentin qui vont redémarrer à partir du 11 septembre à la Maison de Quartier Tournebonneau, 12 rue Tournebonneau, Reims (7 septembre pour les séniors à la MVA de Reims), justement je place l'humain au cœur de l'apprentissage et donne les outils nécessaires à la danse de chacun.
Je vous y attends, à bientôt !
C'est la rentrée des cours 2023-2024 !
Une danse extraordinaire

Brigitte HILAIRET

Professionnelle de danse et énergéticienne à Reims et en Champagne Ardenne.

Elle enseigne le Tango argentin et la danse-thérapie. C'est aussi une passionnée de swing, des danses latines et de la Danse Orientale.

Brigitte Hilairet a créé un nouveau concept qu'elle a appelé "Libération de Soi-M'Aime" qu'elle inclut dans ses activités de danse-thérapie, tango-thérapie, danse créative, danse bien-être, corporel danse et expression corporelle, en fonction des besoins des participants.
En tant qu'énergéticienne, Brigitte Hilairet est praticienne La Trame et de la Détoxination Emotionnelle et Informationnelle.

Contact

brigitte.hilairet@orange.fr
06 87 46 50 05