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rythmes et musiques
Danse vive et enjouée, la Milonga est considérée comme la mère ou la sœur du Tango.
Mélange de rythmes locaux, Candombe, ou importés de Cuba, Habanera, ou d'Europe, Polka, Scottish, Mazurka, elle s'articule principalement sur le rythme de Base de la Habanera, gardant le Tresillo Cubain sous-jacent dans de nombreuses interprétations.
Pour le danseur, différentes interprétations sont possibles, dont les deux principales : la marche "métronomique" ou sur le Temps, et le Traspie. Ce dernier peut lui-même donner lieu à plusieurs variantes.
La musique déterminera, en principe, le choix rythmique du danseur.
Les Milongas sont construites autour d'une structure de forme ABA.., parfois précédée d'une intro, ou suivi d'un pont, ou d'un Coda.
On trouve communément un phrasé de deux fois quatre mesures, répété deux fois dans chaque groupe. Chaque groupe de quatre mesures (de deux temps), peut lui-même être reconnu à l'oreille, comme divisé en deux parties.
Écoutons l'exemple de la Milonga " La Mulateada" de Carlos Pesce.
Les différents groupes sont facilement identifiables.
Ces groupes déterminent les changements harmoniques, mais aussi, rythmiques.
Nous verrons plus loin, comment le danseur peut utiliser ces structures et ces changements de rythme pour construire sa danse.
La Marche sur le temps
Construite sur une mesure à deux temps, la Milonga se danse sur chaque temps.
Autrement dit, le danseur effectue un pas sur le temps fort, le "1", mais aussi sur le temps faible, le "2".
Même si l'expression est théoriquement incorrecte, nous dirons, pour reprendre un vocabulaire passé dans l'usage, que la Milonga se danse, à la base et à chaque pas, sur le temps, et le contretemps.
Lorsque le rythme de la Habanera est présent, comme dans l'exemple ci-dessus, d'autres possibilités s'offrent au danseur, pénétrant avec ses pas dans les subdivisions rythmiques.
La base huit temps
Naturellement le danseur calera volontiers ses séquences à l'intérieur d'un des groupes de deux fois quatre mesures, tel que décomposé plus haut.
Les Demi-temps
Improprement appelés contretemps ( le contretemps est plutôt le second temps de la mesure ou temps faible ; voir solfège), ils correspondent à l'articulation à la croche, dans la mesure, permettant, par exemple de passer en danse d'un système à l'autre (parallèle ou croisé)
On notera que, plus la Milonga devient rapide, et plus il est difficile de différencier, les demi temps, du rythme du Traspie, ce qui amène souvent à confondre ces deux interprétations rythmiques.
On notera également, que sur certains morceaux où apparaît une architecture ternaire sous-jacente, les danseurs adoptent d'instinct, une interprétation sur le tiers de temps.
Le Traspie est véritablement un des traits caractéristique de la Milonga
Littéralement "faux-pas", "trébucher". La traduction littérale exprime assez bien à la fois, la forme d'appui, incomplète, et la rapidité d'exécution de la technique.
Celle-ci s'articule en fait sur le passage double croche/croche.
C'est à dire que l'on danse alors sur le Quart de temps.
Comme nous l'avons vu plus haut, les milongas sont le plus souvent construites en groupes de deux fois quatre mesures, qui sont utilisés au plan harmonique pour passer, par exemple, d'une phrase construite sur la fondamentale, à une autre construite sur la sous-dominante. mais cette construction est aussi souvent utilisée pour passer d'un rythme de base à un autre
Etudions l'exemple de la Milonga : " La Trampera"
On voit que le Milongueros maîtrisant sa discographie, va pouvoir moduler sa danse, et l'adapter aux changements de rythmes dominants dans la musique. Quand le rythme dominant de la musique est sur le temps, il privilégiera la marche (sous toutes ses formes), et lorsque le rythme de base de la habanera prendra le dessus, il passera au Traspie.
Ceci n'est qu'un exemple des multiples combinaisons et interprétations possibles, mais c'est surtout une piste de réflexion sur le thème : "Qu'est-ce qu'un bon danseur?"...
Héritier direct de la Milonga, qui elle descend principalement de la Candombe et de l'Habanera, le Tango a reçu de multiples influences: celles des Payadores pour le chant, de la Valse et autres danses de salon pour la forme, des chants Africains à la musique classique, en passant par de nombreuses danses folkloriques, pour l'harmonie et pour le rythme.
Nous ne présenterons, ici, que les principalesstructuresde base:
- les Tangos à rythme de Habanera,
- les variantes de ce rythme,
- le système3-3-2 principalement popularisé par Piazzola ,
- les effets rythmiques tels que l' Arrastre.
Le danseur pourra là encore, trouver matière à varier ses interprétations.
Nous verrons enfin lamarche du danseur sur les rythmes de base.
Les premiers tangos étaient tous construits sur une mesure à deux temps.
Héritiers directs de la rythmique de la habanera et de la Milonga, leur rythme caractéristique est à la base de celui du Tango.
Il faudra entendre ces exemples d'écriture dans les musiques suivantes:
- El Choclo - A.D.Villodo
- La Gigolette - Manuel Arotsegi ( Tango Apache )
- Mano a mano - Carlos Gardel et Jose Razzano
Au fil du temps, des variantes de ce rythme de base, apparurent :
La forme étant remplacée par
ou par comme dans le tango : El Frenopatico - Oswaldo Pugliese
Vers le milieu du vingtième siècle, les tangos, de plus en plus furent écrits en 4/8, puis en 4/4, donnant plus d'ampleur à la mélodie, et en la ralentissant en apparence, ce qui, sur le fond, ne changea rien pour le danseur.
Le 2/4 fut alors plutôt réservé à la Milonga.
Dans les rythmes de base, cinquillo et tresillo, eurent une grande importance dans l'élaboration rythmique du tango.
La première chose qu'il faut bien comprendre, c'est que la transmission des premiers tangos fut essentiellement orale.
Lorsque les premières partitions furent éditées, la façon de jouer les morceaux ne ressemblait en rien, en matière d'interprétation, avec ce qui était écrit, beaucoup d'informations manquaient.
Pourquoi ?
- D'abord par absence de besoin, puisque tous les musiciens baignaient dans un même bain culturel, et qu'il était inutile de mentionner l'évidence.
- Ensuite pour des raisons techniques et économiques, car l'imprimerie jusque dans les années cinquante, fonctionnait toujours selon le procédé de Gutenberg, fortement amélioré il est vrai, mais toujours lent, malaisé et cher. Ces mêmes problèmes se retrouvèrent dans le jazz, et ses problèmes d'interprétation par les musiciens européens.
Le 3-3-2 tire son nom de la durée des notes composant cette formule rythmique.
Noire pointée ( 1,5 temps = 3 x 1/2 temps ),
Noire pointée ( 1,5 temps = 3 x 1/2 temps ),
Noire ( 1 temps = 2 x 1/2 temps )
Présent, sous forme sous-jacente, dès les premiers temps dans les Milongas et dans les Tangos Criollo, il apparaît de façon plus flagrante dans la première période d'Annibal Troïllo, et enfin devient la signature rythmique des compositions d'Astor Piazzolla.
On notera la forte ressemblance avec la Clave Cubaine, identique dans la première mesure, ce qui est logique compte tenu de l'origine de cette forme rythmique. (voir les rythmes de base)
Les Tangos, comme les Milongas sont construites autour d'une structure de forme ABA.., parfois précédée d'une intro, ou suivi d'un pont, ou d'un Coda.
On trouve communément un phrasé de deux fois quatre mesures, répété deux fois dans chaque groupe. Chaque groupe de quatre mesures (de deux temps), peut lui-même être reconnu à l'oreille, comme divisé en deux parties.
Écoutons le Tango " Bahia Blanca" de Carlos di Sarli.
La structure, très simple est de forme ABABA, assez commune dans de nombreux tangos.
Le passage des groupes A aux groupes B, outre la mise en place de la structure de 4 fois 8 mesures, groupées par quatre, permet en outre les changements de type harmonique, et mélodiques.
Nous noterons que pour faciliter la compréhension, nous avons considéré que ce tango était sur une mesure à deux temps, alors qu'en fait il porte 4/8 à l'armure. Ceci ne change rien à l'analyse.
Au fil du temps, la structure des tangos a évolué, permettant plus de souplesse dans l'écriture, mais de nombreux morceaux plus récents, comme les œuvres de Pugliese, par exemple, comportent des structures analogues.
La richesse et la particularité des Tangos Argentins ne peuvent se résumer à la seule organisation rythmique et harmonique.
Une des premières particularités est que la mélodie ne suit pas en permanence la pulsation rythmique, généralement marquée par la basse. Pour simplifier, on dira que la mélodie "ralentit" ou "accélère" par rapport au rythme de base.
Ceci n'étant bien sûr qu'une métaphore.
La seconde caractéristique originale est la profusion d'effets propres à ce style de musique :
El dos : accent marqué sur le premier (et le troisième dans les mesures en 4/4) temps.
La sincopa : la syncope, accentuation du temps faible, ou début d'action sur ce temps.
La chicharra : la Cigale, bruit produit par le frottement de l'archet sur la 2ème corde derrière le chevalet
El Tambour : Pizzicato du violon évoquant le son d'un tambour.
El Latigo : le Fouet, glissando du violon sur une note très courte.
El Corte : la Coupure, dramatisation provoquée par un temps non marqué (pause).
El Arrastre : du verbe traîner. Ce mot à diverses significations dans de multiples domaines.
En Tango Argentin il en possède deux : c'est l'équivalent de la Barrida en danse, et c'est une formule rythmique particulière en musique :
Une explication de cet effet pourrait être de dire que l'accord est joué, avant le temps, et que le soufflet du Bandonéon est étiré après le temps.
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rythmes et musiques
LE RYTHME DE LA VALSE
Importée d'Europe, et principalement de France, la Valse est un rythme à trois temps, à la différence de la Milonga et du Tango.
Une particularité de ce type de mesure, est qu'elle comporte deux temps faibles, les temps 2 et 3. De ce fait, le danseur pourra, pour reprendre l'expression consacrée, "marquer le contretemps" en dansant soit sur le temps 2, soit sur le temps 3.
Il y des ressemblances et il y a eu des influences possibles exercées par la Valse Européenne sur la genèse des formes caractéristiques de la danse Argentine.
On retrouve dans la Valse, mais avec des mesures comportant trois temps des structures de type ABA... classiques comme dans le tango.
Il est, là encore, très facile pour le danseur de "caler" sa danse sur les groupes de mesures, et de savoir où il peut placer les pauses ponctuant sa chorégraphie.
Dans la Valse danser sur la mesure, consiste à faire un pas tous les trois temps.
Autrement dit, le danseur effectue un pas sur tous les temps forts, le "1".
La première possibilité, la moins souvent employée, consiste à danser sur le temps 1, "tempsfort", et sur le 2, premier temps faible.
Cette possibilité, la plus souvent employée, consiste à danser sur le temps 1, "temps fort", etsur le 3, second temps faible.
Cette possibilité, rarement employée, consiste à danser sur tous les temps comme dans la valsetraditionnelle.
Professionnelle de danse et énergéticienne à Reims et en Champagne Ardenne.
Elle enseigne le Tango argentin et la danse-thérapie. C'est aussi une passionnée de swing, des danses latines et de la Danse Orientale. Brigitte Hilairet a créé un nouveau concept qu'elle a appelé "Libération de Soi-M'Aime" qu'elle inclut dans ses activités de danse-thérapie, tango-thérapie, danse créative, danse bien-être, corporel danse et expression corporelle, en fonction des besoins des participants.brigitte.hilairet@orange.fr
06 87 46 50 05